L’art du Flamenco : histoire et où aller le découvrir en Andalousie

L’art du Flamenco est profondément inscrit dans l’histoire de l’Andalousie. Découvrez son histoire et surtout les lieux dans lesquels vous pouvez aller vous en imprégner.

Le Flamenco est un art espagnol qui se compose de trois pratiques artistiques : la guitare, le chant et la danse. Depuis sa naissance, cet art est lié à l’histoire et aux traditions andalouses. Il occupe aujourd’hui une place importante dans la culture régionale andalouse. Continuez votre lecture et découvrez l’art du Flamenco à travers son histoire ainsi que les meilleurs endroits pour aller vous en délecter dans le sud de l’Espagne.

L’Histoire de l’art du Flamenco

Il est difficile de dater avec certitude la naissance du Flamenco, en particulier puisque de nombreuses cultures revendiquent sa naissance. La vérité réside sûrement dans le fait que le Flamenco tel que nous le connaissons aujourd’hui a progressivement emprunté des pratiques et des caractéristiques à chacune d’entre elles.

Il est né en Andalousie, dans les environs de Guadalquivir. Le Flamenco a notamment été influencé par la culture des Grecs dans laquelle le style musical rappelle celui du Flamenco ainsi que par la culture des Romains, dans laquelle les Puellae Gaditanae, les femmes qui dansaient au cours des réceptions aristocratiques étaient décrites avec des castagnettes et avec la même posture que les danseurs du Flamenco moderne.

D’autres racontent que les chants du Flamenco, Seguiriya, Saeta et Fandango ont des points communs très forts avec les chants juifs, alors que la musique andalouse, issue de la fusion entre la musique maure d’Afrique du Nord et la musique chrétienne et juive qui était déjà présente en Andalousie possède des sons qui ressemblent beaucoup à ceux du Flamenco.

Enfin, et c’est sans doute l’origine la plus certaine du Flamenco moderne, le Flamenco viendrait de la culture gitane andalouse. L’influence gitane se reconnaît aux mélodies et aux danses de la musique Flamenco, typiques des zones asiatiques, que les gitans quittèrent pour rejoindre l’Andalousie en 1465. À titre d’anecdote, sachez que le premier chef-d’œuvre dans lequel est décrite une danse entre un gitan et une gitane est l’ouvrage de Miguel de Cervantes La Gitanilla (1613).

C’est pour cette raison que de nos jours la culture du Flamenco est strictement reconnue comme ayant des origines gitanes. Cependant, les « cantaores » (chanteurs du Flamenco), comme Michel Poveda, n’ont nul besoin d’appartenir à la culture gitane.

L’histoire moderne du Flamenco

L’histoire moderne du Flamenco peut être divisée en quatre périodes.

Le Flamenco fut reconnu comme danse à part entière entre 1765 et 1860. Les premières écoles de Flamenco ouvrirent à cette période à Cadix, Jerez de la Frontera et dans le quartier de la Triana à Séville. C’est à ce moment-là que la guitare commença à être utilisée pour accompagner les chanteurs qui jusque là utilisaient uniquement leurs mains pour produire des sons.

La période comprise entre 1860 et 1910 est celle de l’âge d’or du Flamenco. Les caractéristiques principales de son art (la musique, le chant et la danse) se modernisent et la danse acquiert peu à peu un rôle fondamental dans la discipline, alors que la guitare se transforme en un élément indispensable des performances.

La période qui suit l’âge d’or du Flamenco est celle de « L’Opera Flamenca » entre 1910 et 1955. Cette période est celle de l’adoucissement des chants par les influences sud-américaines. À partir de 1915, le Flamenco fit son entrée sur la scène internationale, alors que des spectacles espagnols étaient organisés dans les théâtres.

Enfin, la dernière période du Flamenco est celle qui débute en 1955. Il s’agit de la Renaissance du Flamenco, lorsque la discipline se propagea à tous les « tablao » (les anciens « café-cantante », c’est-à-dire les cafés-concerts dans lesquels les danseurs de Flamenco se produisaient), aux théâtres, aux festivals et à tous types de scènes imaginables. Dans cette nouvelle ère, le rôle du guitariste n’est plus seulement d’accompagner les danseurs et les chanteurs : il acquiert un statut d’artiste à part entière, qui réalise aussi des performances en solo.

Le guitariste de Flamenco le plus connu est indubitablement Paco de Lucia, son homonyme pour le chant est Camarón.

D’où vient le mot « Flamenco » ?

Comme vous vous en êtes sûrement rendu compte, les origines du Flamenco restent floues, au même titre que l’étymologie de son nom. L’une des explications communément admises est celle de l’écrivain espagnol Blas Infante, qui affirme dans son œuvre « Orígenes de lo flamenco y secretos del cante Jondo » que le mot vient de l’arabe « Felah-Mengus » qui signifie « paysan errant ».

Une autre théorie est celle du poète Antonio Machado, qui déclara « les gitans appellent les Andalous gachós, qui les appellent eux-mêmes flamencos ».

Où voir de l’art du Flamenco en Andalousie ?

 Le Flamenco est si profondément implanté dans la culture andalouse que vous n’aurez aucun mal à trouver un lieu pour assister à l’un de ses spectacles.

Pour commencer, ne partez pas du principe que les Andalous passent leurs journées à danser le Flamenco ou bien qu’ils assistent à des spectacles sept jours par semaine. L’importance du Flamenco dans la culture andalouse se ressent surtout au cours des ferias et des cérémonies. La « Sevillana », une danse du Flamenco typique de la ville de Séville, se danse par les femmes au cours de la feria d’avril dans la capitale andalouse. À partir du mois d’avril et jusqu’au mois d’octobre, vous pouvez voir des hommes et des femmes danser vêtus de costumes finement travaillés dans les ferias des villes et villages andalous.

Si vous êtes un inconditionnel du Flamenco, ne manquez pas La Biennale du Flamenco, une feria qui se tient tous les deux ans à Malaga (les années impaires) ou à Séville (les années paires) et qui dure un mois.

Si vous prévoyez de visiter l’Andalousie à une autre période de l’année, ne soyez pas déçus ! Vous pourrez de toute manière assister à des représentations de Flamenco dans les innombrables « tablao » et théâtres qui proposent des spectacles tout au long de l’année. Par exemple, le quartier du Sacromonte à Grenade propose des spectacles dans de magnifiques caves, dans lesquelles le spectacle du Flamenco se mêle à la beauté architecturale andalouse.

Quel hébergement choisir en Andalousie ?

Opter pour une superbe maison de vacances dans les environs des meilleurs lieux de l’art du Flamenco sera sans doute la meilleure manière de profiter de cet art en Andalousie. Nous mettons à votre disposition les meilleures maisons de vacances et villas en Andalousie. Il ne vous reste plus qu’à choisir celle qui vous plaît le plus !

Le Flamenco en Andalousie est un spectacle à ne pas manquer !

Cet article vous a-t-il appris des choses sur l’histoire de l’art du Flamenco et sur les endroits dans lesquels assister à l’un de ses spectacles ? Appréciez-vous le Flamenco autant que la majorité des Andalous ? Laissez-nous un commentaire !