Découvrez ce qu’il y a à faire à Mojácar, l’un des villages les plus charmants d’Espagne.
En 2003, le village blanc de Mojácar a été reconnu comme l’un des villages les plus beaux d’Espagne. Vous vous demandez pourquoi ? Pour commencer, il se trouve à une altitude de 170 mètres au-dessus du niveau de la mer, au bout de la Sierra Cabrera, à l’est de la province d’Almeria. Il s’agit clairement de l’endroit parfait pour passer vos vacances !
Il se compose de deux parties : le village de Mojácar (Mojacar Pueblo) et la plage de Mojácar (Mojacar Playa). Les plages de Mojácar font partie des plages les plus attrayantes d’Almeria. Parmi les 17 kilomètres de plages vierges et touristiques, 7 ont reçu le prix du drapeau bleu. Elles méritent d’être visitées pour cette seule raison, sans compter sur le fait qu’elles font partie du magnifique parc naturel Cabo de Gata.
L’histoire de Mojácar : découvrez les origines et l’évolution de ce village blanc
Le nom de ce village millénaire provient du mot « Monxacar » qui signifie « Mont sacré ». Mojácar a traversé plusieurs époques et diverses cultures, de la préhistoire en passant par le règne arabe sans oublier les Phéniciens, les Celtes, les Grecs et les Romains qu’il a accueillis au fil des ans.
Au cours de la Reconquête catholique, le village de Mojácar fut la protagoniste d’un épisode singulier, quoique significatif. En 1488, lorsque toutes les villes de la région se rendirent aux Rois Catholiqes, Alavez, le gouvernant arabe de Mojácar refusa que la ville rendît les armes.
Lorsqu’il lui fut sommé de s’expliquer sur son absence à une réunion célébrée à Fuente Mora (la fontaine maure de la ville), il répondit qu’il était aussi espagnol que les Rois Catholiques et qu’il n’avait jamais voulu participer à une guerre contre les chrétiens. Il ajouta qu’il souhaitait que les habitants de Mojácar fussent traités comme des frères et non comme des ennemis, c’est-à-dire qu’on les autorisa à cultiver les terres et à gouverner leur ville. Le roi Ferdinand et la reine Isabel tombèrent d’accord avec Alavez et acceptèrent ce compromis loyal. C’est ainsi que la ville continua à prospérer.
Au début du XIXe siècle, des mines d’argent furent découvertes à Mojácar et la ville connut une période de prospérité économique qui ne dura malheureusement guère. Au début du XXe siècle, les mines fermèrent, et la ville en proie à la propagation de maladies fut le théâtre de guerres et de sécheresses. Cette situation empira avec la guerre civile et la Récession. Ces phénomènes participèrent à une chute drastique de la population du village.
Plus tard, dans les années 1960, le maire de Mojácar offrit des terres à tous ceux qui accepteraient de reconstruire la ville. Pour imaginer l’état du village à cette époque, il suffit de savoir que même l’eau courante y faisait défaut. La proposition du maire se révéla très alléchante pour des artistes, intellectuels et journalistes aux origines variées, qui ne tardèrent pas à tomber amoureux de ce lieu et de son histoire riche et complexe.
En parallèle des travaux de reconstruction des maisons et des rues du village de Mojácar, l’on commença à édifier de nouvelles zones résidentielles sur la côte, donnant naissance à l’impressionnante Mojácar Playa.
De nos jours, Mojácar dégage encore une atmosphère arabe qui se mélange à l’architecture moderne et contemporaine, le tout conférant un caractère unique à la ville.
L’Indalo
Une figure humaine stylisée avec un demi-cercle au-dessus de la tête fut découverte dans la Cueva de los Letreros à proximité de Vélez-Blanco. Son nom, « Indalo », est issu du mot ibérique « Indal » qui signifie « Dieu protecteur et puissant ».
Cette image se retrouve presque partout dans la ville de Mojácar. Elle est peinte sur les murs et est disponible à la vente sous forme de reproductions. On croyait jadis qu’elle protégeait les habitants de Mojácar des mauvais esprits (dans ce cas, l’Indalo représente un homme avec un arc-en-ciel au-dessus de la tête) ou qu’elle constituait une idole religieuse (un chasseur avec un arc).
Quelle que soit l’interprétation que l’on choisit, l’Indalo s’est converti en symbole mondialement connu de la ville et la province d’Almeria l’a même pris pour emblème.
Découvrez le lieu de naissance de Disney (ou peut-être pas ?)
Saviez-vous que l’on soupçonne Mojácar de constituer le véritable lieu de naissance de Walt Disney ? En 1901 au cours de la période d’intenses migrations, un bébé appelé José Guirado Zamora, né d’un adultère entre la blanchisseuse Isabel Zamora et le puissant Gines Carrillo, quitta le sud de l’Espagne avec sa mère en direction de Chicago, États-Unis. Là-bas, le bébé fut adopté par Elis Disney et son épouse.
Qu’il s‘agisse ou non d’une légende, que vous pouvez lire ici en version anglaise, les habitants de Mojácar croient dur comme fer que Walt Disney était l’un des leurs. Et si vous n’y croyez pas, ne manquez pas d’aller à Tito’s El Beachbar, situé à côté de la promenade maritime. Vous y découvrirez l’histoire de Tito del Amo, un américain qui vécut la majeure partie de sa vie à Mojácar et qui fut l’un des croyants les plus fervents des origines espagnoles de Walt Disney.
Que voir à Mojácar
Il existe des lieux à Mojácar qu’il serait dommage de ne pas visiter une fois sur place et qui vous feront découvrir de nombreux secrets de l’histoire millénaire de ce village. Jetez un coup d’œil à ce qu’il faut découvrir à Mojácar et découvrez les monuments les plus pittoresques de ce village blanc de la province d’Almeria.
- La Fuente Mora (« la fontaine maure »). Cette fontaine maure est l’endroit où le dernier dirigeant arabe se rendit pacifiquement aux Rois Catholiques. Prenez le temps de lire la plaque commémorative située au-dessus des douze jets d’eau. À côté de cette fontaine se trouve le centre d’art contemporain de la ville, inauguré en 2010.
- La porte de la ville. La porte originale de la ville, construite au XVIe siècle, est décorée de l’emblème de cette dernière : un aigle à deux têtes.
- La mairie de Mojácar et la jolie place attenante sont couvertes de mosaïques portant le symbole de l’Indalo. Un ficus Benjamina centenaire amené par un migrant américain prend place en son centre.
- La place du Parterre rassemble de nombreuses fleurs et fut jadis utilisée comme cimetière arabe.
- L’église Santa María. Située à proximité de la place du Parterre, la structure de cette église fait penser à une forteresse. Sur la place située en face, vous aurez la possibilité d’admirer la statue de la « Mojaquera », une sculpture de marbre réalisée en l’honneur des femmes du village et qui représente des femmes vêtues de tuniques typiques représentant leur rôle de porteuse d’eau.
- La Plaza Nueva et le Mirador. La place principale de Mojácar est toujours remplie de touristes qui boivent un verre dans ses bars accueillants ou qui profitent d’un superbe coucher de soleil depuis le mirador. Depuis ce dernier, l’on perçoit Las sierras de Cabrera (une chaine de montagnes), Bédar et Almagrera ainsi que les villages des alentours et le fleuve Aguas.
- L’ermitage de Notre Dame des Douleurs (« Ermita de Nuestra Señora de los Dolores ») fut construit au XVIe siècle sur une mosquée maure. C’est de nos jours une propriété privée qui abrite une boutique de souvenirs.
- Le quartier de l’Arrabal. Il s’agit d’un quartier juif du XVIIe siècle, caractérisé par la présence de rues étroites et de couleurs vives.
- El Torrejón est un bâtiment rénové qui accueille aujourd’hui le poste de péage du fait de sa proximité avec la porte de la ville.
Bonus: Musée Casa de la Canana
Si vous voulez voyager dans le temps et découvrir comment les habitants de Mojácar vivaient au début du XXe siècle, ne manquez pas la visite du musée à Casa de la Canana. Cette maison de 200 m2, inaugurée en septembre 2018, abrite une exposition permanente sur les coutumes traditionnelles d’une maison « mojaquera » du siècle dernier, complétée par les équipements utilisés à cette époque et la tenue typique d’une « mojaquera ».
- matins (du lundi au dimanche) : de 10h30 à 14h30
- soirées (mardi, jeudi et samedi) : de 16h30 à 19h
Horaires d’ouverture (été) :
- du lundi au dimanche : de 10h à 14h et de 18h à 22h
- adultes : 3,50 €
- enfants (8-16 ans) : 1 €
- Réductions disponibles pour les groupes de plus de 5 personnes, étudiants et retraités
Comment se rendre à Mojácar ?
Vous pouvez vous rendre à Mojácar en bus ou en voiture.
Si vous y allez en voiture, prenez l’autoroute « del Mediterráneo » depuis Almeria jusqu’à Murcia puis prenez la sortie « 520 -Los Gallardos – Turre – Mojácar ».
La station de train la plus proche est celle d’« Almeria – Intermodal », située à côté de la gare de bus. De même, l’aéroport le plus proche est celui d’Almeria. Vous pouvez arriver à l’aéroport puis prendre un bus jusqu’à la ville.
Le village est parfaitement desservi. Il est relié aux principales villes andalouses, y compris Almeria par la compagnie de bus ALSA. Le bus s’arrête à l’entrée du village et le long de la côte, ces deux arrêts étant aussi desservis par le service de bus interurbain.
Quel hébergement choisir à Mojácar ?
Se reposer après avoir visité Mojácar tout en profitant de l’air andalou et d’un bain dans une piscine privée est la meilleure manière de terminer la journée. C’est pourquoi nous vous proposons de jeter un coup d’œil aux maisons de vacances de Mojácar et de ses alentours. Le paradis sur terre n’attend que vous !
Le village de Mojácar est l’un des villages blancs les plus charmants d’Espagne. Maintenant vous savez pourquoi !
Avez-vous déjà visité Mojácar ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ? Laissez-nous un commentaire !